Pourquoi un tel
engouement pour tout ce qui est alimentaires ?
Il s'agit d'un phénomène de société qui
n'est pas nouveau.
Non seulement les habitudes alimentaires
tiennent du groupe ethnique, varient en fonction des migrations, mais elles
répondent toujours aussi à la nécessaire survie du groupe. Celui-ci
s'adapte à l'environnement.
Par exemple, les britanniques se sont séparés
de leur passé en s'adaptant à l'environnement des Amérindiens, le couscous
a accompagné l'arrivé de l'islam en France. Toute la vie sociale s'articule
autour de la nourriture. Il y a là une forme de plaisir partagé extrêmement
subtil entre ceux qui donnent et ceux qui reçoivent. Les gens s'écoutent,
s'entendent, et se comprennent mieux lorsqu'ils partagent un repas. Les
plats reflètent les habitudes, l'appartenance sociale, voire la culture.
Dans un environnement laïque et consommateur comme celui d'aujourd'hui, il
n'est pas surprenant que tous les journaux féminins présentent un chapitre
sur les régimes et l'horoscope.
Nous avons tous conscience de tout ce qui
est ingéré. La nourriture véhicule de mystérieux éléments de l'extérieur
vers l'intérieur du corps. Cet apport est à la fois nécessaire à la survie
et peut également avoir des effets pervers. On comprend alors ce réflexe
contradictoire de fascination et de méfiance vis-à-vis de la nourriture.
Chaque culture a ses rites qui gèrent le
quotidien, définit les rapports humains et déterminent l'échelle des
valeurs adoptées. Chaque famille, chaque individu chaque groupe a son
budget, ses préférences, et ses goûts. Ceux-ci impriment et dictent une
certaine façon de vivre. Toutes les religions ont leurs règles. Rien ne
différencie les gens autant que les habitudes alimentaires.
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